Inspirez-vous de ceux qui ont réussi !
Voici une petite interview de Camille, P2 en médecine qui est passée primante l’année dernière.
Salut Camille !
Tout d’abord, comment t’es venu l’idée de faire médecine ?
« C’est une question, je pense, à laquelle beaucoup d’étudiants en médecine n’ont pas de réponse. C’est vrai que j’ai moi-même du mal à me souvenir d’où m’est venu cette idée. J’ai choisi médecine pour le côté humanitaire et social mais aussi pour les différentes voies que ces études peuvent proposer. »
Quel était ton niveau au lycée ?
« Au lycée, j’avais un niveau plutôt correct, et j’ai obtenu mon bac S avec une petite mention bien, et cela surtout grâce à l’histoire et au sport. J’ai toujours eu des facilités à apprendre par cœur, en revanche, je me suis vite rendu compte que je n’étais vraiment pas très douée dans les matières calculatoires telles que les maths et la physique. Je n’étais pas une très grosse bosseuse, je travaillais juste ce qu’il fallait, la vieille des contrôles, comme la majorité des lycéens je pense. »
Est-ce qu’il y a des gens qui t’ont dissuadé de faire médecine ? Quels étaient les préjugés que tu avais personnellement sur la PACES ?
« Je ne dirai pas que des gens m’ont explicitement dissuadé de faire médecine, mais beaucoup, n’ayant d’ailleurs jamais fait ces études, m’ont fait de long discours sur la complexité de celles-ci, sur le nombre d’année à faire et j’en passe. Ces mêmes personnes m’ont tellement rabâché les préjugés les plus fréquents concernant les études de médecine que j’ai moi-même fini par les intégrer et malheureusement par y croire : « Médecine c’est tellement difficile qu’il est presque impossible de passer la première année en 1 an, il faut viser sur 2 » me disait même mon ophtalmo, le lendemain même du concours du premier semestre, ou encore « Tu vas passer une année sans vie sociale », « Tu vas être fatiguée de te lever à 6h et de te coucher à 2h pour bosser », « La compétition entre les p1 est vraiment horrible, la méchanceté est présente » ETC … Même si mes proches pensaient que j’en avais les capacités, en 1 mais surtout en 2 ans, toutes ces choses dites ont entrainé chez moi une perte de confiance, et cela à l’approche de la rentrée malgré le fait que j’ai tout de même été très soutenue par une amie qui venait justement de réussir la PACES. »
Quelles sont les premières difficultés que tu as rencontré au début de l’année ? Puis les principales pendant l’année ?
« J’ai eu la chance, grâce à mes parents, de pouvoir prendre une prépa en parallèle de la première année. J’ai donc suivi une pré-rentrée durant, quelques semaines avant la véritable rentrée à la faculté. Dès le premier jour, j’ai reçu une pile de polycopiés que j’allais devoir apprendre en 3 semaines. En rentrant chez moi le soir, je me suis dit : « Aller, je vais apprendre par cœur les deux cours que je vais avoir demain ». Ceux-ci faisaient chacun 20 pages. Je n’ai réussi à apprendre que les 5 premières pages du premier cours. Et la, c’est le drame ! Les premiers pleures, la première démotivation… J’ai donc vite compris qu’en médecine, il n’aillait pas être possible d’appliquer les mêmes méthodes d’apprentissage qu’au lycée. Pour me rassurer, mes parents m’ont d’ailleurs dit : « Apprend tout ce dont tu es capable cette année, et tu feras le reste l’année prochaine, en tant que doublante ». Au début, ça nous rassure, on se dit qu’on ne va pas nous en vouloir si on ne réussie pas. Puis la raison finit par prendre le dessus, il était hors de question d’attendre tranquillement la deuxième chance, et j’ai donc persévéré.
J’ai eu d’autres moments difficiles durant la pré-rentrée mais aussi pendant l’année comme à la veille des concours blancs, où l’on a l’impression de ne rien savoir. Ceux-ci sont plutôt récurrents en médecine, mais avec de la motivation, ils finissent par passer. Ces moments apparaissent généralement lorsqu’on se rend compte de la masse de travail qu’il faut encore accomplir et le peu de temps qu’il nous reste pour l’effectuer. »
Quelles sont les méthodes de travail que tu as utilisé ? Les matières où tu avais du mal et les moyens que t’as mis en œuvre pour t’améliorer ?
« Lorsque j’ai commencé à me renseigner sur la PACES lors de ma terminale, j’ai découvert le Blog de Tristan. Je l’ai parcouru et j’y ai découvert de nombreux conseils et méthodes telle que celle du Space-Learning ! Apparemment, cette méthode était relativement connue mais me concernant, je n’en avais jamais entendu parler. Je l’ai trouvé vachement intéressante et elle me semblait vraiment adaptée aux études de médecine, en vue de la régularité dont il est nécessaire dans l’apprentissage des cours. J’ai donc décidé de l’appliquer dès mon entrée en PACES. J’appréhendais son usage de peur d’être surchargée avec les J+3, J+10… ainsi qu’avec les nouveaux cours qu’il fallait apprendre. Mais finalement, je me suis vite adaptée et cette méthode m’a vraiment plu. En effet, en médecine, on a beau rester 1 journée à apprendre une fiche par cœur, si on ne la revoit pas 3 jours après, on l’a presque totalement oublié. Cette méthode permet donc de revoir très régulièrement un cours et donc de bien le retenir. Puis lorsque je voyais un cours pour la première fois, je ne l’apprenais pas par cœur à être capable de le réciter entièrement. Je trouve qu’en vue du nombre de cours, cela devient très difficile de tout faire rentrer dans la tête et on a vite tendance à craquer. Ainsi, je le lisais un cours, le relisais, puis le rerelisais. Je faisais en sorte de prendre mon temps pour bien comprendre les textes, les schémas, etc…En effet, je trouve personnellement qu’il est très difficile d’apprendre un cours dont on ne comprend pas le contenu. Ainsi, si l’on me demandait de réciter une fiche, je n’en étais pas capable, en revanche si l’on me posait une question sur un détail précis, j’étais en mesure d’y répondre rapidement, sans avoir besoin de faire défiler le cours entier dans ma tête jusqu’à la page où se trouvait la réponse.
Comme je l’ai dit précédemment, je n’ai jamais été dotée d’une grande logique que ce soit concernant les maths ou la physique. J’avais donc des difficultés dans ces deux matières. Dans ma fac, la physique se décompose en deux parties, dont l’une se déroule au premier semestre et l’autre au second, sachant que celle du premier est plus compliquée et plus calculatoire que celle du second. Donc au premier semestre, j’avais du mal dans cet UE, notamment à atteindre la moyenne aux concours blancs. J’étais lente à réaliser les calculs dans le temps imparti, et sans calculette bien évidemment. Entrainée dans un cercle vicieux du à mes difficultés, je délaissais la physique. Puis lors des deux dernières semaines de révisions, je me suis forcée à faire des annales tous les soirs, à refaire des sujets dans le timing concours, à m’entrainer et à persévérer. Cet effort m’a finalement permis d’avoir une bonne note au vrai concours. J’ai donc appliqué le même modèle au second semestre pour la seconde partie de l’UE3 ainsi que pour l’UE mathématiques. »
Ta journée type en PACES ?
« Je me levais à 7H. Je prenais une heure pour déjeuner, regarder la télé, douche etc. Je me mettais donc à travailler aux alentours de 8H. Je commençais par regarder mon agenda, et je décidais ensuite à quel moment j’allais faire tel ou tel cours. Chaque journée n’était pas exactement identique. Par exemple un matin j’apprenais une nouvelle fiche (J+O) puis l’après midi je faisais les autres cours inscrits sur mon agenda (J+ 3, J+10 …). Mais le lendemain, je pouvais faire l’inverse, à savoir voir le nouveau cours l’après midi et les autres le matin. J’arrêtais de travailler vers 12H ou 13H puis je me prenais 2h de pause le midi. Celles-ci comptaient donc le déjeuner mais aussi une sieste. En effet, étant une grosse dormeuse, et la digestion prenant beaucoup d’énergie, celle-ci m’était indispensable pour me permettre d’attaquer l’après midi dans de bonnes conditions. La médecine m’a donc aussi permis de découvrir le système des « micro siestes », d’une durée de 20 à 30 min, celles-ci peuvent s’avérer être très revigorantes. Je reprenais donc le boulot vers 14H ou 15H et lorsque je sentais ma concentration s’affaiblir, il m’arrivait de prendre 30 min de pause vers 18H. Enfin le soir, je bossais jusque 23H sans réel pause pour le diner car je n’en ressentais pas le besoin. J’essayais donc de me coucher vers 23H30. Puis pour mes 2 semaines de révisions avant les concours, le rythme était beaucoup plus intensif. En effet, lever 6H pour être devant mon bureau à 7H et ce jusque 13H. Ensuite 2H de pause, toujours avec la sieste puis rebelote de 15H jusque minuit avec 30 min pour manger le soir vers 20H. »
Prenais-tu du temps pour toi et tes loisirs ? Et Au niveau sommeil, tu faisais comment ?
« Beaucoup d’étudiants en deuxième année de médecine m’ont conseillé de ne pas aller à la fac, du au fait que je possédais une prépa. Au début, j’ai été très étonnée et je préférais donc aller découvrir les cours en amphi et me forger mon propre opinion. J’ai vite déchanté en comprenant que ma concentration était au plus bas, et qu’il m’était impossible de retenir ce que le professeur racontait. J’ai donc pris la décision de ne plus aller à la fac, d’autant plus que les cours étaient disponibles en podcast sur internet. Ce gain de temps m’a permis d’avoir une « vie », puisqu’en effet, au lieu d’aller en cours qui se déroulaient le lundi et le mardi seulement dans ma faculté, je travaillais chez moi où j’étais bien plus efficace. Il m’était donc possible d’arrêter de bosser le samedi vers 18H, de sortir ou bien simplement de me reposer. Je reprenais ensuite le boulot le lendemain vers 13h, et ainsi je dormais un peu le dimanche matin. Concernant le sommeil, j’ai débuté le premier semestre avec 8H de sommeil par nuit, puis plus on avançait dans les mois, plus je réduisais la durée de celles-ci. Cependant, je ne suis jamais descendue en dessous de 6H de sommeil, et encore, c’était pendant mes deux semaines de révisions avant le concours. Et comme je l’ai dit, en plus de mes nuits, je rajoutais une sieste chaque midi. En médecine, le repos est hyper important. La solution pour arriver à passer le concours n’est pas de se coucher à 2h et de se lever à 6h, mais bien au contraire, de réaliser des nuits raisonnables. Cela nous permet de tenir autant psychologiquement que physiquement durant cette année difficile, mais cela permet surtout d’augmenter nos capacités de concentration et donc par conséquent d’améliorer notre efficacité. »
Quelles sont pour toi les principales qualités à avoir pour réussir en première année de médecine ?
« Par dessus tout, je pense qu’il est indispensable d’avoir un bon mental ainsi qu’une bonne organisation et une bonne méthode de travail. En effet, le mental nous permet de nous relever dans les moments difficiles, il nous permet également de ne pas abandonner, de prendre du recul par rapport à tous ça et de nous surpasser! Ensuite, l’organisation et la méthode de travail sont primordiales en médecine, dans le but d’optimiser son temps, si précieux, ainsi qu’améliorer ses performances dans l’apprentissage des cours. Je pense que c’est ces trois principales qualités qui m’ont permis de réussir ma PACES, du premier coup. C’est vrai qu’il est difficile de voir, avant l’entrée en première année, si l’on possède ces critères puisque, pour la plus part d’entre nous, nous n’avons jamais été confrontés à de telles expériences, tant du point de vue mental que du point de vue travail. Cependant, certains ont peut être eu la chance de s’apercevoir de leur capacités de caractère avant. Je pense que ce fut mon cas, grâce au sport. Pratiquant l’équitation depuis mon plus jeune âge, il m’est arrivé à de nombreuses reprises d’échouer de manières récurantes lors de compétitions. Lorsque l’on s’investit autant dans quelque chose qui nous tient à coeur, et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, on est amené à nous poser des questions, à se demander si c’est une bonne idée de continuer ou non, si l’on à la bonne méthode… Puis la passion du sport prend le dessus et on continue dans le but de s’améliorer. Et bien en médecine c’est pareil. Si c’est vraiment ce à quoi on veut aspirer plus tard, il faut se donner, se remettre en questions, parfois, et persevérer. »
Comment as-tu découvert ce blog et sur quels points il t’a aidé ?
« Comme je l’ait dit, j’ai découvert le blog de Tristan en faisant différentes recherches sur la PACES, afin de calmer mes angoisses. J’ai vraiment tout de suite adhéré à celui-ci. Entre ses conseils, ses méthodes ainsi que son expérience personnelle concernant la première année de médecine, Tristan m’a permis de me rendre compte que ce n’était pas impossible, et cela peu importe sa mention au bac. J’y ai découvert LA méthode qui m’a permis d’avoir mon année, soit le Space-learning ! Il y a également la méthode de la feuille blanche, qui m’a réellement aidé pour l’UE 7, (santé société humanité) et sa question rédactionnelle au second semestre. J’ai aussi bien aimé de nombreuses autres astuces, comme le tableau de bord, ou encore les Mind Maps, mais je ne les ai pas utilisé en raison du manque de temps. Je pense cependant qu’elles me seront d’une grande utilité lors de mes années futures. »
Une citation qui reflète l’état d’esprit à avoir en PACES ou qui te motive ?
« Ce n’est pas une citation de grands écrivains, mais simplement celle de mon père lors de mon premier jour en PACES :
« Lorsque tu te noies, deux solutions s’offrent à toi : soit tu abandonnes et tu coules, soit tu sors la tête de l’eau et tu te bats »
Celle-ci m’a porté tout au long de mon année, et montre l’importance du mental lors des moments difficiles. »
—> REJOIGNEZ MA PAGE FACEBOOK POUR ÊTRE TENU AU COURANT DES PROCHAINS ARTICLES : https://www.facebook.com/blogPACES